Poissons-passion

La fin de l’été et le début de l’automne sont pour moi, une nouvelle fois l’occasion de peindre et dessiner des poissons. C’est mon fils Pierre qui m’emmène à la pêche, à bord de sa superbe barque. Dès qu’un poisson est capturé, s’il constitue un spécimen intéressant pour le dessin, on rejoint la rive et on le dépose dans l’herbe humide. Il faut faire vite.

J’attends que les nageoires soient bien déployées et je photographie puis il rejoint sa rivière.

Si c’est un grand poisson, je fais un cliché pour la tête, un pour le centre du corps et un dernier pour la queue. Assemblés, cela peut faire un très très long poisson mais comme les pêcheurs exagèrent toujours la dimension de leurs prises…..

Brochets, barbeaux et gardons peuplent les murs de l’atelier où ils ont été créés d’après les photographies, sur fond blanc pour mettre en exergue les silhouettes fuselées et adaptées à leurs différents modes de vies.

Certaines oeuvres sont tracées sur des planches de merisier. pour le coup, ce sont de véritables planches naturalistes. Les silhouettes à la mine de graphite sont réhaussées de crayon noir, crayon blanc, encres de Corée et gouaches. Chaque matériau à sa place, le résultat est saisissant ! Les ondes du bois se substituent à celles de l’eau et la tonalité ocre rose / vert du fruitier donne une profondeur toute particulière au dessin.

Une de mes élèves me suggérait, tout récemment d’employer du noyer la prochaine fois ; et pourquoi pas du pêcher aussi !